Chaque année, nos amis occupent l’Angerie,
commune du Mesnilbus, ils prennent leur ticket pour tout le mois de juillet. À
l’instar des autres villes et villages de Normandie, le Mesnilbus célèbre le 70ième
anniversaire de sa libération. Symbole choisi pour cela : le crash d’un
avion américain le 6 juin 1944 et le parachutage sur le bourg de son pilote,
aussitôt fait prisonnier par l’ennemi.
Véhicules américains d’époques, passionnés d’une
époque en uniforme, maire, député et sous-préfète sont présents pour la
commémoration. La comédie n’est pas absente : après quelques mots du petit
fils du pilote, un collégien lit un texte de sa composition en anglais avec un fort
accent normand ; la sous-préfète manque de chuter et se raccroche à la
toile qui couvre le buste du pilote, ainsi inauguré ; le maître de
cérémonie commande aux enfants de « déposer leurs gerbes, euh… leurs
fleurs » devant la statue.
Cependant, Romane, affamée, n’assiste pas à
l’intégralité de ces festivités, mais un avion à hélices aux ailes étoilées la
survole pendant son repas.
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